Jury & Guest of Honor

Découvrez les forces vives qui font rayonner le Timimoun Short Film Festival : chiffres clés, hommages, jurys internationaux et programmes phares qui façonnent cette première édition.

Le Festival en chiffres

Hommages

Pour cette première édition, le Festival international du court-métrage de Timimoun salue des femmes et des hommes ayant consacré leur vie à l’essor du 7e art africain sur le continent et dans le monde.

Daniel Boukman (Martinique)

Écrivain, dramaturge, poète et dialoguiste, auteur en français et en créole, lauréat du prix Carbet de la Caraïbe (1992). Installé à Paris en 1954 pour des études de lettres classiques à la Sorbonne, il rejoint le Front de Libération Nationale durant la guerre d’Algérie. Il s’installe ensuite à Boufarik (1966-1981) où il enseigne le français et participe activement à la vie intellectuelle et culturelle de l’Algérie indépendante.

Ahmed Zir (Algérie)

Réalisateur et scénariste, auteur de plus de 45 films en super 8 depuis 1979, récompensés par plus de 35 prix en Algérie et à l’international. Figure majeure du cinéma amateur algérien, il forge un cinéma poétique et artisanal en marge des plateaux traditionnels.

Allel Yahiaoui (Algérie, 1943-2025)

Directeur de la photographie, il signe notamment « Un peuple en marche » (1963), « L’Empire des rêves » (1983) et « Nass Mlah City » (2002). Formé au 35 mm, il se distingue par sa maîtrise de la lumière et du cadre. Durant la décennie noire, il poursuit sa carrière en Tunisie où il forme une nouvelle génération de chefs opérateurs.

Mohamed Chouikh (Algérie)

Réalisateur, acteur et scénariste. D’abord comédien, il apparaît dans « Le Vent des Aurès » (1967) et « Élise ou la vraie vie » (1970) avant de signer des téléfilms pour la RTA. Il réalise des longs métrages majeurs comme « La Rupture » (1982), « La Citadelle » (1988), « Youssef – La Légende du septième dormant » (1993) et « L’Arche du désert » (1997), ancrant ses récits dans la réalité sociale algérienne.

Yamina Bachir-Chouikh (Algérie, 1954-2022)

Monteuse, réalisatrice et scénariste, figure du cinéma algérien, elle œuvre aux côtés de Mohamed Chouikh et signe un cinéma engagé, nourri de personnages puissants et de récits ancrés dans la vie sociale.

Angèle Diabang (Sénégal)

Réalisatrice et productrice formée à Dakar, Paris et Ludwigsburg. Fondatrice de Karoninka (2006), elle produit et réalise des œuvres remarquées dont « Un air de kora » (FESPACO 2019) et adapte en 2025 « Une si longue lettre ». Elle dirige la SODAV, crée l’Institut Mousso et co-dirige les Rencontres artistiques Cannes/Dakar.

Films d’ouverture et de clôture

Film d’ouverture

Boomerang Atomic (documentaire, 21 min, 2025) – Réalisé par Rachid Bouchareb. Avant-première africaine.

Synopsis : En 1960, la France fait exploser sa première bombe atomique à Reggane, en Algérie. Les populations invisibles continuent de subir en silence les retombées de cette catastrophe.

Film de clôture

Patience, Sabali (comédie musicale, drame, Sénégal, Algérie, France, 12 min, 2025) – Réalisé par Valentin Guiod.

Synopsis : Le voyage clandestin de Moudou, porté par la patience et une histoire d’amour immortelle. Inspiré du récit « Partir et Raconter » de Mahmoud Traoré (2017), le film interroge la migration, la mémoire et l’espoir.

Compétition courts-métrages de fiction

Une sélection d’œuvres misant sur l’originalité, la narration et l’innovation artistique. Les films sont choisis pour leur qualité cinématographique et leurs intrigues captivantes.

Jury fiction

Compétition courts-métrages documentaire

Les films retenus explorent des enjeux sociaux et culturels essentiels et sont évalués selon leur impact, leur précision et leur capacité à offrir un nouveau regard.

Jury documentaire

Compétition nationale

Une vitrine dédiée aux talents algériens mettant en lumière la diversité des regards et des territoires.

Jury DZ

Prix du Festival

Programmes et sélections spéciales

Focus Sénégal, pays invité d’honneur

Une sélection de cinq films sensibles et engagés représentant la force du récit sénégalais autour de thèmes universels : famille, foi, mémoire, jeunesse et quête de soi.

Carte blanche à Abdenour Zahzah

Un voyage à travers des courts métrages algériens révélant rêves, silences et contradictions. Les films sélectionnés :

Prix Ciné-Clubs

Une initiative qui valorise le regard critique des clubs de cinéma algériens et ravive la cinéphilie au cœur du désert rouge.

Masterclass

Des professionnels partagent leurs parcours et expériences :

Tables rondes

Cinq rencontres pour interroger les dynamiques du cinéma africain.

  1. Politiques du cinéma en Afrique : perspectives publiques et privées pour soutenir création, formation et diffusion. Intervenants : Zineddine Arkab, Germain Coly, Balufu Bakuba, Chaker Chihi, Faycal Sahbi.
  2. Diffusion et distribution des films africains : vers un marché du court-métrage, entre plateformes, partenariats et soutiens. Intervenants : Mohamed Gamal Sobhy, Niang Diegan, Safari Sengaire, Lyes Terki, Al Amri Houda, Faiza Williams.
  3. Festivals de cinéma africain sur la scène internationale : analyse de l’impact culturel et sociétal. Intervenants : Buemi Guissy, Sam Genet, Blaise Pascal Tanguy, Ousmane Boundaone, Nassim Belkaid, Moly Kane.
  4. Filmer le désert : kit de survie esthétique du DOP : expériences et approches face à l’immensité saharienne. Intervenants : Nezar Shaker, Moerman David, Sofiane El Fani, Chemseddine Touzane.
  5. Le film d’animation en Afrique : création, production et diffusion des imaginaires animés. Intervenants : Djilali Beskri, Mohamed Ghazala, Samir Benyala.

Ateliers de formation

Les jeunes festivaliers explorent la magie du 7e art :

Colloque académique « Cinéma, sociétés et territoires »

Timimoun, le 17 novembre 2025 – 22 ans après un premier colloque consacré à la fabrique de l’image, l’événement revient sur les liens entre cinéma, société et territoires, dans la lignée de Henri Lefebvre et Michel de Certeau.

En tant qu’« art du visible », le cinéma charge les lieux d’une mémoire, d’une émotion et d’une identité. Des œuvres comme « Le Vent des Aurès » (1966) et « Clandestin » (1997) révèlent comment un territoire devient espace de projection imaginaire.

Conférenciers : Faycal Sahbi, Mehdi Souiah, Safar Zitoun Madani, Todd Shepard, Ahmed Benzelikha, Pr. Ilias Boukhemoucha, H’mida Ayachi, Ahmed Cheniki, Yazan Alamarat, Ahmed Bensaada, Andrea Brazzoduro, Ondřej Vavrečka, Hamza Houari.

Argumentaire artistique du trophée

Conception : Moussa Noun. Inspiré des portes emblématiques de Timimoun, sculptées dans la terre ocre, le trophée incarne la moitié d’une porte ouverte vers le monde. Symbole de passage entre ombre et lumière, passé et futur, il relie les générations comme le cinéma relie mémoire et vision.

Lieux de projection

Au-delà des salles traditionnelles, le festival propose une immersion en pleine nature sous un ciel étoilé.