Jury & Guest of Honor
Découvrez les forces vives qui font rayonner le Timimoun Short Film Festival : chiffres clés, hommages, jurys internationaux et programmes phares qui façonnent cette première édition.
Le Festival en chiffres
- 31 pays participants
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03 compétitions officielles :
- 19 courts-métrages fiction en compétition
- 13 courts-métrages documentaires en compétition
- 15 courts-métrages compétition nationale
- 06 courts-métrages section « Carte blanche » Abdenour Zahzah
- 05 courts-métrages Focus Sénégal
- 05 prix prestigieux
- 05 hommages
- 05 tables rondes
- 04 masterclass
- 01 colloque scientifique
- 3 000 places au théâtre en plein air
- 05 concerts musicaux
- Un rêve commun : le cinéma ! Et des milliards d’étoiles au-dessus de vos têtes.
Hommages
Pour cette première édition, le Festival international du court-métrage de Timimoun salue des femmes et des hommes ayant consacré leur vie à l’essor du 7e art africain sur le continent et dans le monde.
Daniel Boukman (Martinique)
Écrivain, dramaturge, poète et dialoguiste, auteur en français et en créole, lauréat du prix Carbet de la Caraïbe (1992). Installé à Paris en 1954 pour des études de lettres classiques à la Sorbonne, il rejoint le Front de Libération Nationale durant la guerre d’Algérie. Il s’installe ensuite à Boufarik (1966-1981) où il enseigne le français et participe activement à la vie intellectuelle et culturelle de l’Algérie indépendante.
Ahmed Zir (Algérie)
Réalisateur et scénariste, auteur de plus de 45 films en super 8 depuis 1979, récompensés par plus de 35 prix en Algérie et à l’international. Figure majeure du cinéma amateur algérien, il forge un cinéma poétique et artisanal en marge des plateaux traditionnels.
Allel Yahiaoui (Algérie, 1943-2025)
Directeur de la photographie, il signe notamment « Un peuple en marche » (1963), « L’Empire des rêves » (1983) et « Nass Mlah City » (2002). Formé au 35 mm, il se distingue par sa maîtrise de la lumière et du cadre. Durant la décennie noire, il poursuit sa carrière en Tunisie où il forme une nouvelle génération de chefs opérateurs.
Mohamed Chouikh (Algérie)
Réalisateur, acteur et scénariste. D’abord comédien, il apparaît dans « Le Vent des Aurès » (1967) et « Élise ou la vraie vie » (1970) avant de signer des téléfilms pour la RTA. Il réalise des longs métrages majeurs comme « La Rupture » (1982), « La Citadelle » (1988), « Youssef – La Légende du septième dormant » (1993) et « L’Arche du désert » (1997), ancrant ses récits dans la réalité sociale algérienne.
Yamina Bachir-Chouikh (Algérie, 1954-2022)
Monteuse, réalisatrice et scénariste, figure du cinéma algérien, elle œuvre aux côtés de Mohamed Chouikh et signe un cinéma engagé, nourri de personnages puissants et de récits ancrés dans la vie sociale.
Angèle Diabang (Sénégal)
Réalisatrice et productrice formée à Dakar, Paris et Ludwigsburg. Fondatrice de Karoninka (2006), elle produit et réalise des œuvres remarquées dont « Un air de kora » (FESPACO 2019) et adapte en 2025 « Une si longue lettre ». Elle dirige la SODAV, crée l’Institut Mousso et co-dirige les Rencontres artistiques Cannes/Dakar.
Films d’ouverture et de clôture
Film d’ouverture
Boomerang Atomic (documentaire, 21 min, 2025) – Réalisé par Rachid Bouchareb. Avant-première africaine.
Synopsis : En 1960, la France fait exploser sa première bombe atomique à Reggane, en Algérie. Les populations invisibles continuent de subir en silence les retombées de cette catastrophe.
Film de clôture
Patience, Sabali (comédie musicale, drame, Sénégal, Algérie, France, 12 min, 2025) – Réalisé par Valentin Guiod.
Synopsis : Le voyage clandestin de Moudou, porté par la patience et une histoire d’amour immortelle. Inspiré du récit « Partir et Raconter » de Mahmoud Traoré (2017), le film interroge la migration, la mémoire et l’espoir.
Compétition courts-métrages de fiction
Une sélection d’œuvres misant sur l’originalité, la narration et l’innovation artistique. Les films sont choisis pour leur qualité cinématographique et leurs intrigues captivantes.
Jury fiction
- Président du jury : Dieudo Hamadi (RDC), réalisateur, scénariste et producteur, primé internationalement et membre du jury officiel du Festival de Cannes 2025.
- Giusy Buemi (Italie) – Directrice artistique du Festival du cinéma africain de Vérone, spécialiste du cinéma algérien post-indépendance.
- Sofiane Zermani (Fianso) (Algérie) – Producteur, acteur et ancien rappeur, fondateur de 2 Princes Films, engagé auprès des jeunes créateurs.
- Delphine Ouattara (Burkina Faso) – Actrice emblématique du cinéma d’auteur africain, reconnue pour sa présence à l’écran.
- Oumou Diégane Niang (Sénégal) – Productrice et distributrice, fondatrice de Wawkumba Film, spécialisée dans la diffusion internationale des films africains.
Compétition courts-métrages documentaire
Les films retenus explorent des enjeux sociaux et culturels essentiels et sont évalués selon leur impact, leur précision et leur capacité à offrir un nouveau regard.
Jury documentaire
- Présidente du jury : Jihan El-Tahri (Égypte), scénariste, réalisatrice et écrivaine, membre de l’Académie des arts et des sciences du cinéma.
- Amine Boukhris (Tunisie) – Réalisateur et producteur, fondateur de Donia Films, figure de la scène documentaire tunisienne.
- Mohammed Latrèche (Algérie) – Cinéaste autodidacte, producteur et distributeur, fondateur de Sora Films.
- Mame Woury Thioubou (Sénégal) – Réalisatrice, journaliste et scénariste, fondatrice de Soubalo Media Group.
Compétition nationale
Une vitrine dédiée aux talents algériens mettant en lumière la diversité des regards et des territoires.
Jury DZ
- Président du jury : Mounes Khammar, producteur et réalisateur, fondateur de Saphina, lauréat du Black Pearl Award (Abu Dhabi) pour « The Last Passenger » et directeur artistique du Festival d’Oran (2013).
- Mina Lachter – Actrice formée au théâtre, révélée dans « Normal! » (2011) et « La Dernière Reine » (2022).
- Boualem Ziani – Producteur, fondateur de Libre Image, président de l’Association des producteurs algériens.
- Habiba Laloui – Auteure, experte en politiques culturelles, fondatrice du réseau « Dialogue pour la culture algérienne ».
Prix du Festival
- Grand prix Gourara d’or : récompense le meilleur court métrage, toutes catégories confondues, en hommage à la richesse culturelle de Timimoun.
- Prix de la meilleure réalisation
- Prix du meilleur scénario
- Prix de la meilleure interprétation (acteur/actrice)
Programmes et sélections spéciales
Focus Sénégal, pays invité d’honneur
Une sélection de cinq films sensibles et engagés représentant la force du récit sénégalais autour de thèmes universels : famille, foi, mémoire, jeunesse et quête de soi.
Carte blanche à Abdenour Zahzah
Un voyage à travers des courts métrages algériens révélant rêves, silences et contradictions. Les films sélectionnés :
- Cousines – Lyes Salem
- Khouya – Yanis Koussim
- Les Pieds sur terre – Amine Hattou
- That’s Lovely Life – Rami Aloui
- Souktou – Khaled Benaissa
- Rumeurs – Mohamed Latteche
Prix Ciné-Clubs
Une initiative qui valorise le regard critique des clubs de cinéma algériens et ravive la cinéphilie au cœur du désert rouge.
Masterclass
Des professionnels partagent leurs parcours et expériences :
- Fianso : du verbe ciselé à la production cinématographique.
- Stan et Macaroni : le rêve Nollywoodien.
- Delphine Ouattara : un symbole d’engagement du cinéma burkinabé.
- Représenter l’Afrique : déconstruire les clichés du regard occidental, avec Dieudo Hamadi (Congo), Angèle Diabang (Sénégal) et Abdenour Zahzah (Algérie).
Tables rondes
Cinq rencontres pour interroger les dynamiques du cinéma africain.
- Politiques du cinéma en Afrique : perspectives publiques et privées pour soutenir création, formation et diffusion. Intervenants : Zineddine Arkab, Germain Coly, Balufu Bakuba, Chaker Chihi, Faycal Sahbi.
- Diffusion et distribution des films africains : vers un marché du court-métrage, entre plateformes, partenariats et soutiens. Intervenants : Mohamed Gamal Sobhy, Niang Diegan, Safari Sengaire, Lyes Terki, Al Amri Houda, Faiza Williams.
- Festivals de cinéma africain sur la scène internationale : analyse de l’impact culturel et sociétal. Intervenants : Buemi Guissy, Sam Genet, Blaise Pascal Tanguy, Ousmane Boundaone, Nassim Belkaid, Moly Kane.
- Filmer le désert : kit de survie esthétique du DOP : expériences et approches face à l’immensité saharienne. Intervenants : Nezar Shaker, Moerman David, Sofiane El Fani, Chemseddine Touzane.
- Le film d’animation en Afrique : création, production et diffusion des imaginaires animés. Intervenants : Djilali Beskri, Mohamed Ghazala, Samir Benyala.
Ateliers de formation
Les jeunes festivaliers explorent la magie du 7e art :
- Les principes du cinéma pour enfants – Atelier animé par Hakim Traidia pour les 8-16 ans, de l’écriture au tournage.
- Les métiers du make-up, de la déco et de la régie – Sessions dédiées aux techniques essentielles du cinéma.
Colloque académique « Cinéma, sociétés et territoires »
Timimoun, le 17 novembre 2025 – 22 ans après un premier colloque consacré à la fabrique de l’image, l’événement revient sur les liens entre cinéma, société et territoires, dans la lignée de Henri Lefebvre et Michel de Certeau.
En tant qu’« art du visible », le cinéma charge les lieux d’une mémoire, d’une émotion et d’une identité. Des œuvres comme « Le Vent des Aurès » (1966) et « Clandestin » (1997) révèlent comment un territoire devient espace de projection imaginaire.
Conférenciers : Faycal Sahbi, Mehdi Souiah, Safar Zitoun Madani, Todd Shepard, Ahmed Benzelikha, Pr. Ilias Boukhemoucha, H’mida Ayachi, Ahmed Cheniki, Yazan Alamarat, Ahmed Bensaada, Andrea Brazzoduro, Ondřej Vavrečka, Hamza Houari.
Argumentaire artistique du trophée
Conception : Moussa Noun. Inspiré des portes emblématiques de Timimoun, sculptées dans la terre ocre, le trophée incarne la moitié d’une porte ouverte vers le monde. Symbole de passage entre ombre et lumière, passé et futur, il relie les générations comme le cinéma relie mémoire et vision.
Lieux de projection
Au-delà des salles traditionnelles, le festival propose une immersion en pleine nature sous un ciel étoilé.
- Théâtre en plein air : vaste espace dédié aux compétitions, en harmonie avec le paysage de Timimoun.
- CAPTerre (Centre algérien du patrimoine architectural en terre) : cœur battant du festival, accueillant rencontres professionnelles et activités.